Résumé :
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Les tissus urbains montrent souvent une morphologie irrégulière. Le fait que ce phénomène apparaît souvent en dépit des intentions de la planification et qu'il n'est pas lié à une situation historique particulière, incite à supposer qu'il existe des processus d'auto-organisation qui favorisent une telle évolution. Afin d'approfondir la connaissance sur ces aspects de la croissance urbaine, il a été recherché s'il existe des mesures quantitatives qui permettent de caractériser ces structures irrégulières. L'analyse de la surface bâtie d'un certain nombre d'agglomérations à l'échelle des zones métropolitaines a montré que les tissus urbains suivent un principe d'ordre interne qui correspond à la géométrie fractale, et qu'ils peuvent être caractérisés par des dimensions fractales. L'organisation spatiale des agglomérations suit donc un principe de hiérarchisation qui se manifeste dans les zones métropolitaines par une dilution radiale de la surface bâtie à partir de leur centre, conformément à une distribution de pareto. Le fait que les tissus urbains suivent une telle organisation a permis de donner une interprétation approfondie des interactions socio-économiques responsables de la croissance irrégulières des villes à partir de théories sociologiques. Pour certaines de ces interactions, dont l'aspect fractal est difficile à percevoir, il a été montré au moyen d'un modèle de simulation qu'ils peuvent effectivement donner lieu à un tissu urbain fractal. L'analyse fractale a aussi servi à étudier l'organisation spatiale des réseaux de transport. à l'échelle des quartiers, cette analyse met en évidence l'organisation hiérarchique de la voirie, et pour les zones métropolitaines elle mesure la qualité de desserte du réseau.
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