Résumé :
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« situe la pensée et la pratique du traduire dans une théorie d'ensemble » (Henri Meschonnic), et capte la théorie, la pratique et la philosophie de la traduction en France du Moyen Âge au XXIe siècle, et même à demain. Le discours traductif français apparaît dans sa clarté, par âges et réflexions, sans stagnation, pour en arriver à la naissance d'une discipline, celle du discours sur la traduction, qui a enfin atteint sa dignité et son autonomie. Ce débat qui dure depuis mille ans est l'axe du mouvement de la langue française, par cycles et cours, recours et illuminations, stéréotypes et ouvertures sur l'avenir. La langue française se confirme comme une immense pyramide en construction permanente, une fabrique de culture et de rêves, un poème, un parcours d'hommes et d'idéaux et d'idées , un continuum de faire et de savoir faire, sur la route de Babel. La traduction révèle son essence : elle est laboratoire d'écriture, « ouverture, dialogue, métissage, décentrement » (Antoine Berman), réponse au non fini du langage, poésie de la langue, diversification à l'infini de l'être humain, approche des cultures, voyage du pollen de la parole, pour vaincre l'isolement et l'incompréhension. « Etudier la traduction, c'est étudier le langage », affirme George Steiner. C'est l'axe de cette recherche.
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