Titre : | Etude de l'impact des produits phytosanitaires sur l'environnement par l'utilisation de modèles d’évaluation de risques dans la région de Biskra |
Auteurs : | Nafissa Soudani, Auteur ; Hassina Boukhalfa, Auteur |
Support: | Thése doctorat |
Editeur : | Biskra [Algerie] : Université Mohamed Khider, 2022 |
Langues: | Français |
Mots-clés: | Produits phytosanitaires, impact environnement, maraichage, zones à risque potentiels, Biskra. Plant protection products, environmental impact, market gardening, potential risk areas, Biskra. |
Résumé : |
En Algérie, la culture maraîchère se pratique à travers tout le pays, et grâce à son caractère socio-économique cette filière a occupé une place considérable, particulièrement à Biskra. Le passage à l'agriculture moderne et intensive a entraîné une utilisation abondante de produits phytosanitaires à toxicité multiple. En dépit de sa popularité et ses avantages, ces produits sont utilisés de manière excessive et inappropriée, mettant en danger la santé humaine et l'environnement. Ce travail vise à évaluer les pratiques professionnelles locales, les risques sanitaires et environnementaux potentiels liés aux produits phytosanitaires appliqués aux cultures. Pour ce faire, des enquêtes par questionnaire sont réalisées auprès de 96 maraîchers localisées dans les communes d’Ain Naga et de Doucen à la région de Biskra, durant les campagnes agricoles 2016/2017 et 2017/2018. Les indicateurs de risques (indice de fréquence de traitement (IFT), indice de pression phytosanitaire (IPP), indice de Gustafon (GUS) et indice de risque environnemental des pesticides (PERI modèle) ont été choisis et appliqués sur dix-huit substances actives comptées en usage dans les deux communes. Les résultats obtenus ont montré que 143 formulations commerciales et 70 substances actives sont recensées à l’échelle des deux communes, avec tendance à épandre bien davantage d'insecticides, suivis par les fongicides et peu d'herbicides. La computation des indices IFT et IPP indique que les cultures de piment, d'aubergine de tomate sont fortement consommatrices en PPP, ce qui génère une très forte pression polluante, notamment à Doucen. En outre, la plupart des maraîchers enquêtés possèdent un faible niveau d'éducation et manquent de formations en agriculture, alors que 50% d'entre eux méconnaissent les pesticides et leurs risques dérivés. Bien plus, le non-respect des bonnes pratiques phytosanitaires et la mauvaise application de ces produits ont entraîné la libération des polluants dans la nature et par conséquent l'exposition de la santé, et près de 60% des maraichers enquêtés ont confirmés subir des troubles sanitaires soit lors ou juste après la pulvérisation de pesticides. Majoritairement par voie respiratoire (plus de 28%), et/ou par voie cutanée (plus de 15%). L'indice de Gustafon a permet d’identifier les molécules à tendance pour polluer les eaux superficielles et souterraines, à savoir le chlorantraniliprole, l’imidaclopride, l’hexaconazole, le métribuzine et le triadimenole. Par ailleurs, 13 localités à Ain Naga et 10 localités à Doucen sont classées à risque. Parmi lesquelles les plus vulnérables et qui témoignent un emploi simultané de plusieurs molécules en maraîchage, quatre localités à Ain Naga (Feidh Sala, Horraya, Tabet Chanouf et Lamnisaf) contre deux localités à Doucen (Tamda et Elmarhoum). De plus, l'application du modèle PERI a montré que le triadimenole (6,13) présente le score plus élevé du risque environnemental (RES). Considérant que le calcul du score final du risque environnemental (RE) a montré que la plupart des S.A. comptées sont très toxiques pour la vie aquatique, avec de longs effets pour les écosystèmes et l'environnement, surtout le diazinon (120) à Ain Naga et la trifloxystrobine (105,20) à Doucen. Il est donc impératif que les agriculteurs soient formés et/ou sensibilisés sur l'utilisation sûre et raisonnée de ces produits pour réduire leurs risques. In Algeria, market gardening is practised throughout the country, and owing to its socioeconomic character, this branch has occupied a considerable place, particularly in Biskra. The transition to modern, intensive agriculture has led to the extensive use of multi-toxic plant protection products. Despite its popularity and advantages, these products are used excessively and inappropriately, endangering human health and the environment. This work aims to assess local professional practices and the potential health and environmental risks associated with crop protection products. To do this, questionnaire surveys are conducted among 96 market gardeners located in the communes of Ain Naga and Doucen in the Biskra region, during the 2016/2017 and 2017/2018 agricultural seasons. The risk indicators (treatment frequency index (TFI), pest pressure index (PPI), Gustafon index (GUS) and pesticide environmental risk index (PERI model) were selected and applied on eighteen active substances counted in use in the two communes. The results obtained showed that 143 commercial formulations and 70 active substances are counted at the level of the two communes, with a tendency to apply much more insecticides, followed by fungicides and few herbicides. The calculation of the IFT and IPP indices indicates that pepper, aubergine and tomato crops consume large amounts of PPPs, which generates very high pollution pressure, particularly in Doucen. In addition, most of the market gardeners surveyed have a low level of education and lack training in agriculture, while 50% of them are unaware of pesticides and their associated risks. Moreover, the failure to follow good phytosanitary practices and the poor application of these products led to the release of pollutants into the environment and consequently to health exposure, and nearly 60% of the market gardeners surveyed confirmed that they suffered health problems either during or just after pesticide spraying. Mostly by the respiratory route (more than 28%), and/or by the skin route (more than 15%). The Gustafon index made it possible to identify the molecules with a tendency to pollute surface and ground water, namely chlorantraniliprole, imidacloprid, hexaconazole, metribuzin and triadimenole. In addition, 13 localities in Ain Naga and 10 localities in Doucen are classified as at risk. Among them, the most vulnerable and which show a simultaneous use of several molecules in market gardening, four localities in Ain Naga (Feidh Sala, Horraya, Tabet Chanouf and Lamnisaf) against two localities in Doucen (Tamda and Elmarhoum). Moreover, the application of the PERI model showed that triadimenole (6.13) has the highest environmental risk score (RES). Whereas the calculation of the final environmental risk score (ER) showed that most of the A.S. counted are highly toxic to aquatic life, with long lasting effects on ecosystems and the environment, especially diazinon (120) in Ain Naga and trifloxystrobin (105,20) in Doucen. It is therefore imperative that farmers are trained and/or made aware of the safe and rational use of these products to reduce their risks. |
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inc72 | Thèse doctorat | Bibliothèque centrale El Allia | Exclu du prêt | Salle de consultation |
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