Résumé :
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L’école constitue la pierre angulaire du développement et l’Algérie ne fait pas exception à la règle. Elle doit rassembler toutes les bonnes volontés et les moyens nécessaires pour que, désormais, l’éducation puisse constituer le socle sur lequel se basent toutes les actions en rapport avec l’identité nationale et l’ouverture sur toutes les cultures du monde, moteur du développement économique et social durable et viable. L’école, c’est donc, par excellence, le lieu privilégié de formation et de développement de toutes les compétences des apprenants, d’où l’importance stratégique, pour un pays, de fonder un système éducatif, qui devrait être considéré comme un continuum, de la famille à l’école, en passant par ce qu’on appelle le milieu environnemental de l’apprenant, qui est le troisième espace de la socialisation de l’enfant. Selon l’UNESCO l’école a pour mission « de développer le potentiel des apprenants grâce à la transmission du savoir et la création de compétences, d’attitudes et de valeurs qui leur donnent les moyens nécessaires pour vivre en sociétés » 1 Dès les premières années d’indépendance, l’Algérie s’est orientée vers la construction d’un système éducatif capable de garantir aux jeunes algériens une éducation nationale, démocratique, populaire et gratuite ancrée dans les valeurs du pays qui sont l’islam et l’arabe. Cela est attesté par la mesure de la gratuité de l’enseignement de base, mais aussi par beaucoup de chantiers d’écoles primaires et secondaires à travers le pays, sans oublier la réorganisation de l’enseignement supérieur pour que les connaissances et techniques dispensées dans les universités et instituts de formation répondent aux exigences du marché du travail. Ces ambitions sont mises à rudes épreuves à partir des années 80 et au début des années 90. En effet, la stratégie consistant à massifier un modèle d’école conçu pour une arabisation massive et un patriotisme exagéré a montré ainsi ses limites au début des années 70. Cette tendance est d'autant plus préoccupante qu'elle creuse et aggrave, non seulement la situation de l’enseignement mais aussi la situation sociolinguistique du pays. En ce qui concerne l’enseignement, les autorités algériennes ont mis en place un certain nombre de dispositifs pour stopper l’hémorragie et pour faire face au problème de baisse du niveau et impulser la redynamisation du système éducatif. C'est le recours à un nouveau modèle, celui de l’école fondamentale des années 1980. Comme la précédente 1 UNESCO 2007p20 17 réforme, cette dernière a connu le même sort, l’échec total et ses actions ont atteint leurs limites réelles. Devant cet état de fait et dans le souci ultime de joindre l’acte à la parole, les
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