Résumé :
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Les prépositions sont des outils langagiers à la fois discrets et omniprésents. Tout énoncé ou presque en contient. Le fait qu’elles soient au nombre limité et peu visibles dans la phrase, ne les empêche pas pour autant de revêtir une grande importance dans la syntaxe étant donné qu’elles servent comme soutien à l’expression de toutes sortes de relations. Ainsi, leur absence ou leur emploi impropre, risque de remettre en cause l’intelligibilité même du discours. Dans certains cas, il le rendrait complètement incompréhensible. Etant donné cela, nous avons considéré qu’il serait très judicieux d’y mettre de la lumière vu les difficultés qu’elles peuvent engendrer et ce même pour des locuteurs francophones (voir Albane L. et St Louis J.M. 1996) , alors là s’il s’agissait d’apprenants arabophones qui n’ont pas encore une maitrise optimale de la syntaxe et du lexique du français ? En fait, nous sommes partis du constat que beaucoup d’apprenants algériens éprouvent de sérieuses difficultés quant à l’emploi des prépositions du français. Le phénomène devient encore plus important quand il s’agit des prépositions dites vides ou incolores. Si cela pourrait être considéré comme étant attendu, voire, normal dans une certaine mesure, il n’en est pas de même quand on saura qu’il s’agit là d’étudiants de langue française à l’université, tous niveaux confondus. Ainsi, l’ampleur du phénomène nous a poussés à se poser de sérieuses questions là-dessus : De quelles natures ses erreurs sont-elles ? Quelle méthode pour les décrire et les classer afin de bien les comprendre? Comment pouvons-nous les expliquer en vue d’y remédier plus tard? Autant de questions qui vont constituer le fil conducteur de notre raisonnement tout au long de cette étude.
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