Résumé :
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Les résultats de cette étude sur l'effet d'une démarche d'enseignement explicite d'une stratégie de planification sur la qualité des textes produits par des apprenants de 2ème année, scolarisé au niveau du lycée de MEKKI MENNI à Biskra, nous ont permis de faire des avancées dans la compréhension du rôle des processus cognitifs dans de l'activité scripturale. Le premier chapitre à porté sur la production écrite dans ses différentes dimensions et particulièrement la perspective cognitive et il a pris en charge en plus l’enseignement/apprentissage des différentes stratégies déployées en vue de la réalisation de cette activité. Quant au deuxième chapitre, nous avons cherché à élucider, en se référant au champ d’étude de la linguistique textuelle, un certain nombre de concepts qui nous ont permis une approche et une étude du texte argumentatif et principalement sa caractéristique majeure à savoir la cohérence textuelle. Le troisième chapitre a présenté la partie méthodologique de notre travail. Nous l'avons commencé par l'évocation de la place qu'occupe la production écrite au niveau de la 2ème année secondaire. L’élaboration de ce chapitre, nous a permis de vérifier par l’expérimentation l’impact d’un enseignement explicite d’une stratégie de planification sur la performance des apprenants à l’écrit. Au regard des résultats obtenus, nous pouvons dire que notre intervention a été profitable pour les apprenants aussi bien au niveau du développement de leurs capacités à planifier leurs textes qu’au niveau de la gestion des contraintes relatives à la construction de la cohérence textuelle. Aussi, les résultats de notre recherche témoignent en faveur du bien-fondé des hypothèses émises par les didacticiens quant aux modalités d’accompagnement des apprentissages de la production écrite, tout en contribuant à consolider les données théoriques des études entreprises dans le sillage Le recours à des modèles descriptifs s'avère donc indispensable. Néanmoins, il ne faut pas se méprendre sur le rôle des ces apports scientifiques pour une didactique de l’écriture. De fait, il est admis, aujourd'hui, que la linguistiques, la sociolinguistique, la phycologie, etc., ne révolutionnerons l'enseignement/apprentissage des langues que par le biais d’une corrélation. Il est évident aussi que leurs apports théoriques ne sont pas directement applicables, et qu'ils doivent être repensés dans le cadre spécifique de la didactique des langues. En bref, la didactique ne saurait être une linguistique appliquée ou une phycologie du langage appliquée ; « du savoir sur langue, fût-il inscrit dans la science, on ne peut attendre d’autre usage qu’une rationalisation de la pédagogie »,122 souligne J.C. Milner. En effet, l’enseignant ne peut agir qu’ « en non connaissance des causes »123, tant que didacticiens, linguistes, psychologues, etc., n’ont pas abouti à des connaissances suffisantes, ou, du moins partiellement suffisantes sur le fonctionnement du langage dans toutes ses dimensions (linguistiques, textuelles, discursives, cognitives, etc.), sur son acquisition et sur les modalités de son enseignement/apprentissage. Par conséquent, ces disciplines peuvent : •Favoriser l’apparition de nouvelles situations didactiques, en diversifiant les pratiques de la classe. •Agir sur les deux partenaires de la scène didactico-pédagogique en modifiant leurs représentations vis-à-vis à l’objet (la langue dans notre cas) et aux modalités de son d’enseignement/apprentissage. •Structurer l’activité enseignante en classe, en l'appuyant sur une conception plus globale du fonctionnement du langage. •Diversifier, les angles d’attaque portant sur le texte, l’apprenant sera sensibilisé, progressivement, aux divers enjeux qu’impliquent l’apprentissage et l’appropriation d’une nouvelle langue. En définitive, cette étude nous ouvre la voie à d'autres recherches futures. Ainsi, il serait très intéressant d’étudier, dans une perspective comparative les effets d'un enseignement/apprentissage explicite du processus rédactionnel dans une tâche rédactionnelle la première médiatisée par l'outil informatique et la deuxième sans cet outil. Une telle étude fournirait des données qui nous permettront de comparer et de tracer le développement des capacités rédactionnelles des apprenants, du point de vue du produit comme du point de vue du processus en fonction du dispositif expérimental mise oeuvre, tout en mettant à l’exergue l’efficacité de la technologie.
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