Résumé :
|
Au terme de cette initiative où nous avons étudié l’image et les rapports qu’elle entretient avec le texte en l’inscrivant dans un contexte d’énonciation journalistique, cette discipline utilise conjointement les deux codes, linguistique et iconique. Le consensus que la presse écrite établi entre l’image et le signe linguistique n’est pas antagonique dans la mesure où elle les manipule dans une complémentarité discursive très apparente pour servir à la transmission d’une information ou une idéologie préconçue. La co-existence de l’image et du texte dans la presse écrite a demandé de procéder à un fractionnement de chacun des deux codes, ce qui a permis de procéder d’abord à la description de l’iconique et du verbal, ensuite d’établir la relation de dépendance entre eux. Les contraintes qui se sont posées au cours de ce travail résident dans l’interaction entre l’iconique et le verbal par leur croisement dans la communication journalistique où la primauté de l’information est évidente. Par conséquent, notre appréhension de la sémiologie de l’image qui se présente comme un code extra linguistique devient nécessaire par l’apport qu’elle fournit dans l’analyse du code iconique. La représentation picturale par sa spécificité et l’opportunité polysémique ainsi que le flottement de sens qu’elle engendre est considérée comme un support incontournable dans la transmission de l’information. Seulement, cette spécificité peut entraver l’énonciation en la désorientant de l’objectif que l’émetteur lui assigne. De ce fait, la source émettrice de l’information exclut toute idée de confiance exagérée en une image qui se voit dans la majorité des cas interprétée par un récepteur qui est immunisé par les paramètres sociaux et culturels. L’énonciateur recourt au texte pour monopoliser le sens de l’image et d’en faire ce qu’il veut. Pour le faire, l’énonciateur utilise des procédés particulièrement étudiés. L’image exerce la fonction d’ancrage du discours où elle joue le rôle de l’illustration que nous rencontrons peu dans le discours journalistique. Par contre, elle subit les exigences de ce même discours qui arrête son sens et ainsi l’oriente vers une lecture préétablie. A priori, la presse par son caractère écrit fait appel à l’image pour la seconder dans l’émission de l’information car elle lui permet de résumer l’événement et réduit le processus narratif en rétrécissant le texte qui l’influença directement. Cette influence se manifeste, dans le discours journalistique, en deux fonctions : l’ancrage et le relais qui font de l’image un acteur essentiel dans l’émission de l’information. Seulement, le rapport de contiguïté se penche beaucoup plus vers la prédominance du texte qui se présente au secours de l’image. Malgré cette prédominance du texte, le rôle de l’image dans le discours journalistique reste sans équivoque considérable dans la mesure où elle contribue essentiellement à l’assimilation et à l’interprétation de ce discours. Nous pouvons, enfin dire que l’image et le texte linguistique dans le discours journalistique sont complémentaires et plus encore solidaires par un usage dûment étudié par la source émettrice du message. Dans un cadre général, les études ont démontré que l’image était la plate forme qui a permet l’apparition de la langue écrite (l’écriture). Cependant, nous assistons actuellement - particulièrement dans les sociétés de consommation - à une métamorphose de la production écrite qui se manifeste sous des formes beaucoup plus figuratives. A la différence des langues naturelles qui sont socialement codifiées, le recentrage du message vers les codes extralinguistiques admettent des interprétations universelles. Donc, le recours à la codification sémiologique des messages offre des opportunités de manipulation thématique qui permettraient l’universalité du message.
|