Résumé :
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La qualité des ressources en eaux ne cesse de se dégrader tant sur le plan chimique que microbiologique. Parallèlement, la sensibilité des outils analytiques associée à une meilleure compréhension des réactions chimiques ont permis de mettre en évidence d'une part des microorganismes non décelés il y a quelques décennies et d'autre part des micropolluants et des sous-produits de réaction dangereux pour la santé des consommateurs. Pour faire face à cette situation, les traiteurs d’eau font appel à des traitements physico-chimiques de plus en plus sophistiqués. Dans le domaine de la désinfection des eaux de boisson, les technologies testées et adoptées doivent dans tous les cas aboutir à une élimination optimale des germes pathogènes et de certains micropolluants qui interférent sur l’efficacité de la désinfection. Les désinfectants choisis sont le plus souvent des réactifs chimiques qui ont un pouvoir oxydant appréciable. Cependant, d’autres procédés basés sur des phénomènes physiques peuvent trouver également leur application dans une filière de potabilisation des eaux. Aussi bien pour les eaux souterraines que superficielles, le gestionnaire appréhende toujours des dysfonctionnements car les conséquences sur la santé peuvent être à court terme (maladies à transmission hydrique) ou à effet chronique (mutagénicité, cancérogénicité). Le choix d’une technologie particulière devra être fait en fonction de la qualité de l’eau brute, des contraintes technico-économiques et des techniques de traitement disponibles. Chacune des méthodes de désinfection existant à l’heure actuelle présente des avantages et des inconvénients et il est indispensable de pouvoir choisir la plus adéquate. Ceci est particulièrement vrai pour la désinfection des eaux algériennes. L’objectif de ce travail est de présenter une étude comparative et synthétique des divers procédés de désinfection pouvant être utilisés pour la potabilisation des eaux naturelles. Un intérêt particulier sera accordé à des technologies basées sur l’utilisation de réactifs oxydants et dont le rôle pourra être binaire en station de traitement (Élimination de microorganismes et micropolluants minéraux et organiques). Le chlore reste le désinfectant le plus utilisé à travers le monde et notamment en Algérie où il constitue l’unique procédé de désinfection et d’oxydation. Toutefois, diverses méthodes alternatives ont été mises au point durant ces dernières décennies. Il s’agit alors d’en faire un inventaire suffisamment exhaustif et d’en décrire les caractéristiques techniques, leur mise en œuvre et leurs limites d’application à travers des exemples concrets à travers le monde. En détaillant les principaux avantages et inconvénients des divers procédés et en analysant les contraintes spécifiques à la qualité des eaux algériennes et à l’optimisation de la désinfection dans notre pays, il s’agira également d’apprécier les possibilités de leur application en Algérie. Enfin, il sera possible d’étayer cette étude comparative par quelques essais expérimentaux testant l’utilisation d’oxydants chimiques pour l’élimination de polluants d’eaux algériennes.
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