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Résumé :
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Yves Bonnefoy déclare : "Alors qu'avec la nature, Mallarmé a pensé qu'il n'y a [ ... ] rien à faire sinon, "sourire", avec les mois. Il n'a jamais cessé d'espérer, malgré le constat négatif, qu'une issue restait praticable. Et c'est cette espérance qui est à mon sens l'origine de sa poétique". La présente étude analyse pour la première fois dans le contexte intégral des textes mallarméens et de la correspondance du poète jusqu'ici publiés, l'évolution sémantique de trois mots privilëloiés, "oubli", "nul", et "pur". Elle éclaire par là même la genèse de la poétique mallarméenne et apporte des documents inédits sur l'atelier littéraire de l'auteur. Cette lecture donne enfin au lecteur les secrets de l'alchimie subtile par laquelle Mallarmé purifiait les "mots de la tribu" et préparait le surgissement de la Terre des Iridées, cette "région où vivre" qui changerait en "Vue" la vision du poète.
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